La colère des agriculteurs a fait la une des journaux. Les différentes manifestations se poursuivent et deviennent de plus en plus violentes. Elles sèment le chaos partout où elles passent. Le point !
Des agriculteurs en colères se mobilisent dans les rues de Bruxelles et en IDF
A cause des manifestations menées par les agriculteurs en colère, la ville de Bruxelles a été assiégée. D’après la police belge, 1 300 tracteurs circulaient dans les rues de Bruxelles le jeudi 1er février 2024. C’est la date à laquelle Emmanuel Macron doit rencontrer Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, au siège du Conseil européen.
Depuis le lundi 29 janvier, les agriculteurs avaient bloqué les routes d’Île-de-France avec des tracteurs et d’autres engins agricoles. Ils proviennent essentiellement de Bruxelles, d’après un porte-parole de la police. A l’évidence, ces véhicules prennent le chemin vers le Parlement européen. Les forces de l’ordre avaient utilisé des canons à eau pour disperser la foule. Les manifestants avaient démonté une statue de la place du Luxembourg, juste devant le bâtiment européen.
Devant le parlement européen, à #Bruxelles les belles inscriptions democrates “use your vote” ne sont que des foutaises : la police réprime les agriculteurs pacifiques.
Il n’y a que ne rapport de force qui marche avec eux. #AgriculteursEnColerespic.twitter.com/uSUe4tG0n1— Ilan Gabet (@Ilangabet) February 1, 2024
Le mercredi 31 janvier, un point de la frontière avait déjà été bloqué par des manifestants français et belges. Ils dénoncent la distorsion de concurrence qui a été entérinée par les accords de libre échange. Ils réclament ainsi des annonces très fortes.
Les agriculteurs en Belgique utilisent actuellement leurs tracteurs pour bloquer la Ring de Bruxelles, une autoroute majeure entre la France et le Luxembourg.
Les gouvernements en conflit avec les agriculteurs ne gagneront jamais, quoi qu’il en soit. pic.twitter.com/sHUJR10d8L
— Iva Masson (@IvaMasson) January 30, 2024
Pour mémoire, la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) joue un rôle d’intermédiaire de référence entre les agriculteurs et le gouvernement, et ce, depuis le début du mouvement. Néanmoins, des points de divergences subsistent entre la FNSEA et les autres syndicats à l’instar de la Confédération paysanne. Celle-ci a récemment annoncé son désaccord avec la FNSEA sur le réseau social X.
91 personnes interpellées après l’intrusion à Rungis, selon le préfet de police de Paris
Le mercredi 31 janvier, des manifestants étaient parvenus à s’introduire dans l’enceinte du marché de Rungis. Cette brève incursion a eu lieu avant 18 heures. Les forces de l’ordre avaient stoppé le convoi de tracteurs en début d’après-midi le même jour. En colère, certains manifestants avaient commis des dégradations.
#Agriculteurs La tension monte à #Rungis, ou des militants de la #Coordinationrurale sont entrés dans l’enceinte du marché et font face à des policiers dépassés qui ont demandé du renfort pic.twitter.com/NOBs8CBdpF
— Manuel Magrez (@manuelmagrez) January 31, 2024
Le mercredi soir, Laurent Nunez, préfet de police de Paris, avait annoncé que 91 personnes ont été interpellées suite à l’incursion au marché de Rungis. 79 agriculteurs étaient encore en garde à vue au 1er février. A Ballainvilliers, 7 autres manifestants avaient été interpellés par les forces de l’ordre.
Des véhicules blindés bloquent le passage des agriculteurs sur l’A6 en Essonne. Nicolas Galpin, président de la commission agricole de la FDSEA et exploitant à Auvernaux, annonce : « si on est satisfait, on lèvera le camp ».
De son côté, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, appelle au calme et à la raison. Il a souligné devant la Commission des Affaires économiques de la chambre haute que beaucoup de sujets européens ne peuvent pas être réglés en trois jours.
Colère des agriculteurs : “J’essaye d’appeler au calme et à la raison”, affirme Arnaud Rousseau, président de la @FNSEA avant d’ajouter que “tout ça est une question de sédimentation, ce qui se passe en ce moment est dû à un cumul de règles, de normes”. pic.twitter.com/rbdlFt110c
— Public Sénat (@publicsenat) January 31, 2024
Face à cette situation inquiétante, la Commission européenne a déjà proposé des premières mesures. Citons, par exemple, une dérogation partielle sur les règles de jachère. Sans oublier la mise en œuvre de mécanismes de défense pour limiter l’impact des importations hors de l’UE.