Avec des encours avoisinant les 85 milliards d’euros à fin mars 2023, le nouveau PER fait toujours parler de lui. C’est un succès, se félicite le ministre de l’Economie. Mais beaucoup ignorent l’existence des frais, jugés excessifs, qui en découlent.
Zoom sur les frais rattachés à un PER
Plus de 7,4 millions de personnes sont déjà titulaires du nouveau PER, lancé par la loi PACTE. Il faut reconnaître que ce plan épargne retraite possède un certain nombre d’atouts (déduction fiscale, sortie en capital, etc.). En contrepartie, des frais divers y sont associés. Les plus courants sont :
- Les frais d’entrée
- Les frais de gestion
- Les frais d’arbitrage
- Les frais sur versements
- Les frais de transfert
- Les frais d’arrérages
Les frais d’entrée d’un PER sont souvent facturés par les organismes financiers qui en proposent. Entre 10 € et 80 €, ils sont généralement prélevés lors de la souscription. De nos jours, il y a des banques, des courtiers et des assureurs qui suppriment les frais d’adhésion de leur PER.
Votre assureur facture également des frais de gestion sur votre PER. Prélevés annuellement, ils oscillent entre 0,5 % et 1,5 %. Ils diffèrent selon les fonds gérés (fonds en euros ou unités de compte).
Le PER vous donne la possibilité de modifier l’allocation de vos supports d’investissement. En choisissant cette option, des frais d’arbitrage sont prélevés sur le montant arbitré : entre 0,5 % et 3 %.
Pour alimenter votre PER, vous devez y verser des sommes. Votre assureur prélève ainsi des frais sur versements de l’ordre de 0 à 5 %. La bonne nouvelle est qu’ils sont déductibles à hauteur de 10 % de vos revenus professionnels, dans la limite de 32 909 €, si vous êtes salarié. Même les TNS (travailleurs non-salariés) peuvent en profiter. Pour eux, le plafond de versement déductible représente 10 % du bénéfice imposable auxquels s’ajoutent 15 % du bénéfice imposable compris entre 1 et 8 fois le PASS.
Le nouveau PER prévoit des frais de transfert. En contrepartie, vous pouvez transférer les capitaux de vos anciens plans d’épargne (PERP, PERCO, contrat Madelin, article 83) sur votre PER. Bien qu’ils soient imposés, ces frais ne peuvent pas dépasser 5 % de l’encours total.
Rappelons que le PER propose différentes modalités de sortie en capital ou en rente. Des frais d’arrérage sont prélevés dans le cadre d’une sortie en rente (environ 3 % du montant de la rente versée).
Combien un PER rapporte compte tenu de ces frais ?
En principe, plus les frais de votre PER sont nombreux, plus sa rémunération sera moindre. C’est valable pour tous les PER existants : PERIN ou PER individuel, PERCOL ou PER collectif et PERO ou PER obligatoire.
Exprimé en pourcentage, le rendement d’un PER n’est pas universel. Il varie beaucoup d’un assureur à l’autre. Tout comme pour l’assurance-vie, les fonds en euros et les unités de compte délivrent des performances incomparables. Les UC sont plus rémunératrices moyennant un risque plus élevé. De leur côté, les fonds en euros sont garantis, mais sont peu rentables.
Entre 2 % et 7 %, le rendement de votre PER dépend énormément de la répartition des supports. Son mode de gestion peut également changer la donne.