Si vous êtes retraité, vous devriez normalement déjà avoir entendu parler de l’ASPA et de la Pension de réversion. Deux prestations particulièrement intéressantes. Bien entendu, certains points importants peuvent vous échapper. C’est pourquoi vous devez absolument consulter notre rubrique avant de demander l’une de ces prestations. Etat des lieux !
L’ASPA : de quoi s’agit-il exactement ?
L’allocation de solidarité aux personnes âgées (ex minimum vieillesse) s’adresse à vous si vous êtes retraité. Il s’agit, en général, d’une prestation mensuelle dédiée aux retraités se justifiant de faibles ressources. Deux structures sont autorisées à verser l’ASPA au cas où l’allocataire est rattaché au régime agricole :
- La Mutualité sociale agricole (MSA)
- La Cnav
Il y a, bien sûr, un certain nombre de conditions à remplir pour bénéficier de l’ASPA. Vos chances seront plus élevées si vos revenus de retraite sont faibles.
Si vous avez déjà bénéficié de l’ancienne allocation (minimum vieillesse), vous pouvez à tout moment basculer sur le dispositif de l’ASPA.
Les principales conditions à remplir sont les suivantes :
- Atteindre l’âge légal de départ à la retraite ou disposer d’une Pension de réversion ou être âgé de 65 ans au minimum en cas d’invalidité ou d’incapacité (au moins 50 %).
- Terminer la liquidation de tous ses droits à la retraite en France ou à l’étranger.
- Vivre en France métropolitaine de manière permanente. Idem pour la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion, Saint Martin ou encore Saint Barthélémy.
- Résider pendant au moins 6 mois en France ou 180 jours l’année civile de versement de l’allocation.
- Respecter un plafond annuel de ressources de 11 001,44 euros pour un célibataire ou 17 079,77 euros pour un couple.
Bon à savoir : mêmes les étrangers peuvent bénéficier de l’ASPA sous certaines conditions (être ressortissant d’un Etat membre de l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse ou algérien, etc.).
Quid de la Pension de réversion ?
La pension de réversion, quant à elle, correspond à un pourcentage de la pension de retraite. Elle est versée à son conjoint survivant après le décès du cotisant ou du retraité. La personne concernée bénéficie donc d’une partie des droits à la retraite du défunt.
La pension de réversion représente 50 % de la pension de retraité de la personne décédée pour les régimes des fonctionnaires, 60 % pour la plupart des régimes complémentaires du privé ou 54 % pour les régimes de base du privé.
Contrairement aux idées reçues, même un homme peut percevoir une pension de réversion après le décès de sa conjointe. Parmi les conditions à remplir, il y a notamment l’obligation d’être marié au défunt. Il peut s’agir d’un mariage civil ou religieux. Bien entendu, le Pacs est exclu de la liste des bénéficiaires de la pension de réversion. Idem pour le concubinage. Et le fait d’avoir eu des enfants avec le défunt ne change rien.
En plus d’être marié avec l’assuré (le défunt), il faut également :
- Etre âgé de 55 ans
- Ne pas dépasser un plafond annuel de 21 985,60 € bruts ou 35 176,96 € en couple en 2022.
Il y a aussi une condition de ressource à remplir. Il faut, en effet, se justifier de revenus inférieurs au ¼ du plafond correspondant à sa situation de famille (célibataire ou en couple). Pour s’en assurer, la caisse de retraite vérifie toujours les revenus des 3 derniers mois.