Cette année, on a souvent entendu parler de « malus », surtout quand il s’agit de personnes se préparant à entamer leur retraite. Beaucoup d’entre elles espèrent encore à la dissolution de ce dispositif. D’autres recherchent par ailleurs des moyens de l’éviter. Échapper au malus est-il possible ? Avant de répondre à cette question, il faut comprendre ce qu’est réellement le malus sur les pensions.
Qu’entend-on exactement par malus sur une pension ?
Il s’agit d’une décote de 10 % sur les pensions Agirc-Arrco, valable pendant 3 ans aux employés voulant partir à la retraite dès le moment où ils obtiennent le taux plein. En général, on obtient ce dernier à 62 ans, et on part à la retraite à cet âge-là. Si l’on décide de se retirer à cet instant, la pension complémentaire sera minorée de 10 %, et cela, pendant trois années successives. Par contre, si on retarde le départ de deux ans, ce dispositif n’est pas appliqué sur les pensions de retraite complémentaires. Dans ce dernier cas, on peut même bénéficier d’un bonus de 10 % sur les pensions de retraite complémentaires, et cela, pendant une durée de 1 an. Si on part à 65 ans, ce bonus sera de 20 %. Et si on se retire à 66 ans ou plus, il sera de 30 %.
Cette réglementation a pris effet depuis 2019, et elle concerne les employés nés après 1956. Elle a été signée par différents partenaires sociaux. Le patronat est un grand défenseur de ce système. La majorité des syndicalistes, quant à eux, ont exprimé leur désaccord sur ce nouveau dispositif. Ils n’ont pas pu réduire sa durée. Mais ils ont pu épargner quelques salariés. C’est notamment le cas pour les individus souffrant de handicaps ou d’une autre situation d’invalidité, les anciens déportés ou internés, et ceux qui ne sont plus aptes à travailler. Les personnes bénéficiant de pensions exonérées de CSG sont également exclues. Dans tous les cas, à travers ce dispositif, on constate que l’on tend de plus en plus à inciter les salariés à travailler le plus longtemps possible.
Éviter le malus sur les pensions , c’est possible !
Personne ne veut subir le nouveau dispositif du malus sur sa pension complémentaire. De ce fait, il est tout à fait normal de vouloir le fuir. Comme évoqué plus haut, le malus est appliqué uniquement sur les salariés qui partent au moment où ils obtiennent le taux plein. Pour échapper à ce système, il ne faut donc pas remplir cette condition. La solution est de partir avant que le taux plein ne soit atteint. Prendre sa retraite une année plus tôt est l’idéal. Cela a l’avantage de partir sans être pénalisé.
Beaucoup ont opté pour cette échappatoire. Il faut l’avouer, cela entraîne inévitablement une décote définitive sur la pension de l’employé. Mais cela est beaucoup plus rentable. Une autre stratégie consiste à partir à l’âge légal, et envisager une alternative pour compenser les effets du malus sur les pensions retraite. Pour y parvenir, certains ont, par exemple, retravaillé en tant que consultants. D’autres encore effectuent de petits boulots d’une demi-journée.