Instauré par la loi Pacte et lancé le 1er octobre 2019, le PER fête exactement ses 5 ans d’existence. Une période durant laquelle il a su s’imposer dans le paysage de l’épargne retraite en France, en attirant des millions d’épargnants grâce à sa flexibilité et ses avantages fiscaux.
En 2023, plus de 10 millions de personnes possédaient un PER, avec un encours total atteignant 102,8 milliards d’euros. Mais peut-on réellement parler de succès ?
Un engouement indéniable pour le PER
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en fin d’année 2023, le PER comptait plus de 10 millions de titulaires, dont 6,5 millions rien que pour les PER individuels. Une adoption massive, généralement expliquée par la simplicité et la transparence qu’il apporte, par rapport aux anciens dispositifs comme le PERP, les contrats Madelin ou le PERCO. De plus, l’encours global a dépassé la barre symbolique des 100 milliards d’euros début 2024, et devrait atteindre 110 milliards d’euros d’ici la fin de l’année.
Ce succès, le PER le doit à plusieurs facteurs. D’abord, ses avantages fiscaux puisque les versements qui y sont effectués sont déductibles du revenu imposable, dans la limite de 10 % des revenus annuels. Également flexible, il permet aux épargnants de choisir entre une sortie en capital ou sous forme de rente une fois la retraite atteinte.
Bien que le capital soit en principe bloqué jusqu’à la retraite, des exceptions existent, notamment pour l’achat d’une résidence principale ou en cas de difficulté, une option particulièrement appréciée par les jeunes actifs et les ménages modestes.
Des nouveautés à venir
Le PER se distingue par son mode de gestion pilotée à horizon, qui ajuste les investissements en fonction de l’âge de l’épargnant et de sa proximité avec la retraite. Les fonds sont initialement investis dans des actifs plus risqués pour maximiser les rendements, avant d’être progressivement transférés vers des actifs plus sécurisés à l’approche de la retraite. Ce système est adapté à trois profils : prudent, équilibré et dynamique.
À partir du 24 octobre 2024, deux changements importants sont attendus. La première concerne la standardisation des profils de gestion : un profil prudent devra investir au moins 50 % des encours dans des actifs à faible risque, contre 20 % pour les profils dynamiques. La seconde nouveauté consiste à intégrer davantage d’actifs non cotés et de Fonds Européens d’Investissement à Long Terme (FEILT) dans les portefeuilles, pour financer l’économie réelle.
Si tout semble indiquer le succès du PER, il est crucial de noter que sa souscription doit s’accompagner de certaines précautions. Comme le souligne le cabinet Fortuny, qui accompagne les épargnants depuis une dizaine d’années, il est important d’être bien conseillé avant de choisir un PER. Le cabinet aide les investisseurs à évaluer les options disponibles et à choisir un plan qui correspond à leurs objectifs financiers. Un formulaire de contact est disponible ci-dessous pour entrer en relation avec l’un de leurs conseillers.
Quelques faiblesses mais un avenir prometteur
Bien que le PER soit largement plébiscité, quelques critiques persistent, notamment en ce qui concerne les frais de gestion, de versement et d’arbitrage. Ces frais, variables selon les gestionnaires, peuvent limiter la performance de l’épargne à long terme. De plus, les frais de transfert, qui peuvent atteindre 1 % dans les premières années, compliquent la portabilité entre différents établissements.
Malgré ces quelques faiblesses, le PER s’impose comme un pilier incontournable de l’épargne retraite en France et semble bien parti pour continuer sur cette lancée dans les années à venir.