La retraite progressive est un dispositif qui permet aux salariés de réduire petit à petit leur activité professionnelle tout en percevant une partie de leur pension de retraite. Ce dispositif, qui existe depuis des décennies, va connaître des changements importants à partir du 1er septembre 2023, date d’entrée en vigueur de la réforme des retraites. Quels sont ces changements et qui sont les personnes concernées ?
Fonctionnement de la retraite progressive
La retraite progressive, instaurée par la loi du 5 janvier 1988 relative à la Sécurité sociale, offre une transition en douceur entre vie professionnelle et retraite. Ce dispositif permet aux seniors de passer à temps partiel et de compenser la perte de revenu en recevant une fraction de leurs pensions de vieillesse de base et complémentaires, calculée selon leurs trimestres et points de retraite acquis au moment de la demande.
Une fois approuvée, la caisse de retraite calcule la fraction de la pension à verser au senior selon le temps partiel. Cette fraction est directement versée sur son compte bancaire, similaire à une retraite « classique ». La retraite progressive offre ainsi une solution souple pour préparer sereinement la transition vers la retraite.
Quels sont les changements prévus au 1er septembre ?
Tout d’abord, une mesure clé de cette réforme est que le silence de l’employeur suite à une demande de retraite progressive sera désormais considéré comme une acceptation, contrairement à la pratique actuelle de refus tacite. De plus, selon le dernier projet de décret, l’âge d’accès à ce dispositif sera progressivement relevé en parallèle de l’âge légal de départ à la retraite, passant ainsi de 60 à 62 ans d’ici 2030.
D’un autre côté, ce dispositif de retraite progressif va aussi, désormais, être accessible aux fonctionnaires et aux contractuels de la fonction publique. Les travailleurs non-salariés pourront aussi y avoir droit.
Comment en bénéficier ?
Selon un projet de décret en cours, les démarches pour la retraite progressive, qu’il s’agisse de fonctionnaires ou de salariés du secteur privé, devront être effectuées en envoyant une demande à l’employeur par lettre recommandée avec avis de réception. La requête devra inclure la durée de travail souhaitée ainsi que la date prévue pour l’application des nouvelles modalités du forfait en jours.
Un délai d’au moins deux mois avant la date envisagée de départ en retraite progressive est accordé pour faire la demande. De son côté, l’employeur aura alors deux mois pour y répondre également par lettre recommandée.