La question de la retraite est un sujet d’actualité qui touche de nombreux Français. Parmi les plus affectés par les réformes en cours, les mères de famille semblent particulièrement pénalisées. Selon l’UFC-Que Choisir, divers facteurs contribuent à cette situation défavorable. Voici alors tous les détails à ce sujet.
Le temps de congé maternité : un handicap pour la carrière
Le temps passé en congé maternité peut avoir un impact significatif sur la carrière d’une femme. Jusqu’à récemment, les indemnités journalières reçues pendant cette période n’étaient pas intégrées dans le calcul de la moyenne des 25 meilleures années de salaire, ce qui pouvait entraîner une baisse de la pension de retraite.
Heureusement, une réforme est entrée en vigueur en septembre 2023, permettant l’intégration de ces indemnités dans le calcul. Cette mesure bénéficie particulièrement aux mères qui ont eu des enfants avant 2012.
Selon les nouvelles directives, pour les deux premiers enfants, on compte 140 jours d’indemnités par an. Pour le troisième enfant et plus, ce chiffre monte à 228 jours. Pour les jumeaux, il est de 298 jours et pour les triplés ou plus, 403 jours. Cette réforme est une avancée, mais elle ne résout pas tous les problèmes.
L’impact de la durée de cotisation sur les mères de famille
L’un des points cruciaux de la réforme est la durée de cotisation. Les études d’impact montrent que les femmes devront reporter leur départ à la retraite en moyenne de 7 mois supplémentaires, contre 5 pour les hommes. Cette prolongation de la durée de cotisation affecte particulièrement les mères de famille.
En effet, certaines d’entre elles pourraient perdre les avantages liés aux trimestres offerts lors de la naissance d’un enfant. Ces trimestres, qui équivalent à environ deux ans, ne leur apporteront plus aucun bénéfice si elles doivent cotiser deux années supplémentaires avant de partir à la retraite.
Les mesures insuffisantes pour compenser les inégalités
La réforme prévoit une pension minimale de 1200 euros, présentée comme une aide pour les carrières hachées. Cependant, les conditions pour en bénéficier sont strictes. Il faudra avoir eu une carrière complète, à temps plein, et avoir cotisé au moins 120 trimestres sans compter les périodes de chômage, de maternité ou de maladie.
De plus, cette majoration ne s’appliquera que pour les carrières au Smic horaire. Ainsi, très peu de mères de famille seront éligibles à cette augmentation, rendant cette mesure largement insuffisante pour compenser les inégalités.