Les enseignants vont encore profiter d’une mesure favorable d’ici la fin de l’année. Il s’agit d’une promesse faite par l’Etat dans les années 1990. Plusieurs milliers d’enseignants sont concernés par ce dispositif.
Une nouvelle tant attendue par les enseignants des années 1990
Pour mémoire, l’Etat avait promis aux enseignants dans les années 1990 des droits supplémentaires à la retraite. Mais à l’époque, il n’y avait pas de texte réglementaire permettant de valider cette mesure. Aujourd’hui, le gouvernement est déterminé à tenir cette promesse.
Les enseignants des années 1980 et 1990 avaient déjà bénéficiaires d’une allocation pour mener à bien leur formation. Après plusieurs années d’attente, ils vont enfin pouvoir jouir des droits à la retraite qu’on leur avait promis à cette époque.
Selon le ministère de la Transformation et de la Fonction publique, un décret permettant de comptabiliser ces périodes de formation (entre 1980 et 1990) dans le calcul de la retraite devrait faire surface avant la fin de l’année 2023. C’est une bonne nouvelle attendue par près de 30 000 enseignants du 1er et 2nd degrés.
N’oublions pas qu’en 1989, des étudiants en licence avaient bénéficié d’une aide financière spéciale en 1989. Elle était attribuée à ceux et celles préparant le concours d’entrée à l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres). De quoi les encourager à intégrer le secteur de l’éducation en fin de cursus.
A cette époque, les étudiants bénéficiaires de l’aide touchaient une rémunération comprise entre 30 000 et 50 000 francs par an. En contrepartie, ils devaient s’engager assidument dans leurs études pour continuer de percevoir cette allocation pendant deux ans.
Bien qu’un décret en Conseil d’Etat n’ait pas encore été publié, les 30 000 enseignants attendent toujours si le gouvernement tiendra sa promesse. On ne sait pas encore le nombre de trimestres accordé ni les justificatifs nécessaires.
Concrètement, combien touchent les enseignants retraités ?
En attendant la publication du décret, les enseignants concernés par cette mesure s’interrogent déjà sur leur future pension de retraite. Pour mémoire, un projet de loi d’une réforme des retraites était déjà prévu. Mais la crise sanitaire de 2020 avait changé la donne. Le projet de réforme des retraites visait initialement à supprimer les 42 régimes existants.
A l’évidence, des différences de retraites subsistent entre l’enseignement public et privé. Les fonctionnaires sont affiliés au régime des retraites de l’Etat. Chaque mois, ils doivent y cotiser. En qualité d’agent titulaire de l’éducation nationale, ils relèvent du régime spécial prévu par le Code des pensions civiles et miliaires de retraite.
Les agents non-fonctionnaires, non titulaires sont affiliés à leur retraite de base au régime général de l’assurance vieillesse de la sécurité sociale, gérée par la CNAV. Concernant la retraite complémentaire, ces derniers dépendent de l’IRCANTEC (institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’Eta et des collectivités publiques.).
En 2019, la retraite d’un enseignant titulaire était en moyenne à 2 530 €, selon le bilan social de 2020-2021, publié par le ministère de l’Education nationale. Les instituteurs du 1er degré (école maternelle et primaire) touchent une pension de retraite inférieure à celle des enseignants du 2ème degré (collège et lycées).