Les retraites complémentaires sont des prestations supplémentaires accordées aux salariés du secteur privé, en complément de leur retraite de base. Ces régimes sont gérés par les partenaires sociaux au sein du régime Agirc-Arrco, qui a été créé à partir de la fusion des régimes Agirc et Arrco. Néanmoins, la promulgation de la dernière réforme des retraites suscite des interrogations sur l’évolution du fonctionnement et des montants des retraites complémentaires. Voici ce qu’il faut savoir.
Un accord pour la suppression du « malus »
Cela fait maintenant un peu plus de 4 ans que les règles de calcul des retraites connaissent des modifications. Avant cela, tout cotisant ayant réussi à compléter tous les trimestres nécessaires pour recevoir une pension à taux plein pouvait être sûr que sa rémunération complémentaire ne serait pas minorée.
Néanmoins, un système de « bonus-malus » avait été mis en place pour inciter les salariés à travailler plus longtemps. Ainsi, leur pension complémentaire Agirc-Arrco pouvait se voir amputer de 10 ou 5 % pour une durée de 3 ans. Ainsi, dans l’optique de la nouvelle réforme qui continue actuellement d’animer les débats, un consensus entre les différents acteurs concernés devrait être trouvé pour supprimer ce malus.
Qu’en sera-t-il alors du bonus ?
Le bonus Agirc-Arrco est une bonification accordée aux salariés du secteur privé qui choisissent de prolonger leur activité au-delà de l’âge de la retraite à taux plein (62 ans). Il représente 10 % du montant de la retraite complémentaire pour chaque année supplémentaire travaillée, jusqu’à un maximum de 8 ans.
Par exemple, un départ à la retraite à 65 ans engendre une bonification de 80 % sur la retraite complémentaire. Dans le même cas que le « malus », les discussions sont encore en cours pour déterminer de sa suspension ou de son maintien d’ici le 1er septembre 2023.
Où en est actuellement la réforme des retraites ?
Il est de plus en plus clair alors que malgré les importantes vagues de contestations et les innombrables motions de censure auxquelles le gouvernement a fait face, la réforme des retraites devrait bien entrer en vigueur. L’âge de départ légal à la retraite passera ainsi de 62 à 64 ans.
Un changement qui devrait se faire progressivement, de manière échelonnée, à raison de trois mois par génération avec comme point de départ, les futurs retraités nés le 1er septembre 1961. Par ailleurs, il faudra avoir cotisé 43 ans en 2027 pour bénéficier de la pension à taux plein.