La rédaction d’un testament reste une étape incontournable pour préparer votre succession. Vous vous êtes sûrement déjà demandé si c’était le bon moment pour le faire. Ne vous en faites pas, beaucoup de gens y pensent également. Y a-t-il un âge propice pour rédiger un testament ?
A quel âge doit-on rédiger un testament ?
En principe, pour transmettre vos biens à vos héritiers, vous devez rédiger un testament en amont. S’il n’y en a pas, vous pouvez vous en passer. En tout cas, un testament permet également de transmettre votre fortune à une association après votre disparition.
Selon Edouard Grimond, porte-parole du Conseil supérieur du notariat, il n’y a pas d’âge pour faire son testament. C’est un outil permettant de transmettre quelque chose ou de priver quelqu’un d’héritage. Il s’agit généralement d’un patrimoine qui grandit avec l’âge du détenteur.
Si vous êtes encore jeune, célibataire et sans enfant, vous n’êtes pas encore concerné par la rédaction d’un testament. Il est préférable d’attendre encore quelques années pour prévoir votre succession (entre 30 et 40 ans).
Toujours selon, Edouard Grimond, « un jeune fortuné qui a créé une start-up ou qui a hérité d’une famille riche a un intérêt à rédiger un testament parce qu’il a quelque chose à transmettre ». Le fait de ne pas avoir d’enfant ne change pas la donne.
Une personne souffrant d’une maladie mortelle a intérêt à rédiger son testament plus tôt, car elle sait qu’elle ne survivra pas. En tout cas, c’est un avis partagé par Edouard Grimond.
En l’absence d’héritiers, vos biens reviendront à l’Etat. Dans certains cas, ils seront partagés entre vos enfants. D’où la nécessité de bien anticiper votre succession.
Les jeunes adultes sont plus nombreux à avoir déposé des testaments en 2022 par rapport à 2020 !
Les jeunes générations ont déposé 445 810 testaments en 2022 contre 359 064 en 2020. Visiblement, il y a un nombre croissant de jeunes adultes qui y adhèrent. Cette tendance est sans doute liée à la crise du Covid-19. N’oublions pas que des milliers de personnes ont perdu la vie au cours de cette période. Et cela a engendré une vague de panique à l’échelle mondiale.
Pour mieux appréhender cette tendance, il faut prendre l’exemple du Royaume-Uni. Dans ce pays anglophone, les vingtenaires sont de plus en plus nombreux à entreprendre des démarches pour assurer leur succession.
De nos jours, les jeunes générations sont confrontées à d’autres enjeux encore plus problématiques :
- Des crises économiques interminables.
- Le problème du réchauffement climatique.
- Les menaces d’utilisation des armes nucléaires.
Ces différents facteurs nous contraignent à anticiper notre mort. Même les jeunes peuvent mourir accidentellement.
Beaucoup de jeunes de 20 à 30 ans optent pour le Pacs pour anticiper leur succession. Cela leur permet de se protéger réciproquement en cas d’incident de la vie. Or, le Pacs ne fonctionne pas comme un contrat de mariage. Il n’y a aucun lien d’héritage créé entre les partenaires. Il faudra nécessairement rédiger un testament pour transmettre votre patrimoine à votre conjoint pacsé.