À partir d’octobre 2023, l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés) subira des ajustements importants qui auront un impact sur les seniors bénéficiaires. Ces changements visent à mieux prendre en compte les besoins spécifiques des seniors en situation de handicap. Voici ainsi ce qu’il faut savoir sur les principales modifications qui entreront en vigueur dès octobre 2023.
Qu’est-ce que l’AAH ?
L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est une prestation sociale versée en France pour soutenir financièrement les personnes en situation de handicap. Destinée aux personnes dont le handicap limite leur capacité à travailler et à subvenir à leurs besoins, l’AAH vise à garantir un revenu minimum.
Le montant de l’AAH est établi en fonction de divers critères tels que la situation familiale, les ressources financières et le degré d’incapacité de la personne handicapée.
Comment en bénéficier ?
Pour être éligible à l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), plusieurs conditions doivent être remplies. Il est nécessaire d’avoir un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80 %, évalué par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH), ou bien entre 50 % et 79 % avec une limitation persistante d’accès à l’emploi.
L’âge minimum requis est de 20 ans, bien que dans certaines situations, cela puisse être réduit à 16 ans. Il est essentiel de ne pas bénéficier d’une pension ou d’une rente d’accident du travail dépassant 956,65 euros mensuels. De plus, il convient de respecter les plafonds de revenus de l’année 2021, qui varient selon la situation : 11 656,44 euros pour une personne seule, 21 098,16 euros pour un couple, avec une majoration de 5 828,22 euros par enfant à charge.
Des changements en ce qui concerne la déconjugalisation
La déconjugalisation de l’AAH entrera en vigueur le 1er octobre 2023, modifiant le mode de calcul pour les couples bénéficiaires. Auparavant, le montant de l’AAH pour les couples était établi en fonction des revenus combinés du ménage, pouvant entraîner une dépendance financière envers le conjoint.
Avec cette réforme, l’AAH sera désormais calculée en se basant uniquement sur les ressources individuelles de la personne handicapée. Cela permettra à environ 120 000 allocataires, dont 80 000 nouveaux bénéficiaires, de voir leur AAH augmenter en moyenne de 350 euros par mois. Les personnes concernées par la réforme seront informées du nouveau mode de calcul à partir du 9 octobre et aucune diminution du montant de l’allocation n’est prévue en raison de la déconjugalisation.