Les œnophiles savent très bien différencier les vins biologiques, les vins naturels et les vins biodynamiques. Les consommateurs, quant à eux, doivent pousser leurs recherches pour y voir plus clair. En tout cas, voici l’essentiel à savoir sur ces différents types de vins.
Vin biologique : de quoi parle-t-on exactement ?
Les consommateurs ignorent certaines choses sur les vins biologiques. Pour mémoire, la certification biologique ne concernait que la production des raisins jusqu’en juillet 2012. C’est seulement à partir du 1er août 2012 que la vinification a été ajoutée dans la liste.
Les bouteilles de vins portant le logo bio européen sont considérées comme des vins biologiques. Idem pour le logo AB français. Encadrée par des organismes agréés (Ecocert, Agrocert, etc.), la certification doit passer par différentes étapes. Les vignerons font souvent recours à des cavistes de renom ou à la presse spécialisée pour obtenir un label bio.
L’utilisation de pesticides de synthèse et d’herbicides est interdite en viticulture biologique. Les producteurs préconisent l’arrachage manuel et l’usage d’engrais naturels. Des mesures de restrictions sévères s’appliquent à l’ajout de soufre. Les vignerons limitent aussi les additifs essentiels à la fermentation, la stabilisation et la filtration. Les vins biologiques affichent des prix accessibles, contrairement aux idées reçues (autour de 8 €).
Quid des vins naturels ?
Les vins naturels ne sont pas forcément des vins biologiques. Il y a en effet quelques points de différence à prendre en compte. Plus précisément, les produits de synthèse et autres traitements sont supprimés.
La vinification des raisins récoltés implique l’utilisation de leurs propres levures (ou du levain). Il n’y a pas d’ajout de sucre. L’utilisation de soufre est limitée considérablement, voire supprimée chez certains producteurs. Selon eux, le soufre n’est pas indispensable, car le vin possède déjà ses propres sulfites pour se protéger.
À ce jour, il n’existe pas encore de label officiel pour identifier des bouteilles de vins naturelles. À la place, l’Association des vins naturels recommande le logo « vin AVN ».
Et les vins biodynamiques dans tout ça ?
Vous avez sûrement déjà entendu parler des vins biodynamiques. Les principes de l’agriculture biodynamique ont été introduits par l’Autrichien Rudolf Steiner dans les années 1920.
Il a l’origine des écoles Steiner-Waldorf qui offrent une pédagogie différente. À son époque, l’industrialisation gagnait les fermes. L’idée dernière est qu’une exploitation agricole reste un organisme vivant à la fois plus diversifié et autonome.
La différence la plus notable entre les vins bio et les vins biodynamiques réside dans les techniques utilisées. Les agriculteurs emploient des méthodes spécifiques permettant de relier la terre au cosmos. Ils appliquent ainsi ces techniques à des moments opportuns du calendrier lunaire, de l’année ou de la journée. L’utilisation de soufre et de chaleur lors de la vinification étant limitée. Les copeaux de chêne et les levures exogènes sont supprimés.