Malgré les avancées technologiques et médicales, constater la chute de l’espérance de vie dans les pays occidentaux inquiète énormément les économistes. En effet, les chiffres sont toujours inférieurs à ceux d’avant Covid19. Alors, quelles sont les raisons qui expliquent cette situation ? Focus !
La chute de l’espérance de vie, la crise sanitaire et climatique
Trois années après l’arrivée du covid19 en Europe, les dégâts sanitaires sont toujours assez conséquents malgré le ralentissement de la propagation du virus. Comme l’a informé Stefano Scarpetta « Les plus pauvres sont trois fois plus susceptibles que les plus riches de reporter des soins ou d’y renoncer ». Il a ajouté que « tous les pays de l’OCDE ont connu une hausse des dépressions suite à la pandémie ». Mais pas seulement !
Les conséquences du réchauffement climatique se font également ressentir. La responsable de la division santé à l’OCDE, Francesca Colombo a en effet, souligné que ce phénomène « a déjà des effets visibles sur la santé, notamment sur les plus âgés avec des températures extrêmes ». Dans les grandes métropoles occidentales, l’on remarque « les pics de pollution » non négligeables.
Inquiet, le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Corman, a déclaré ce mardi 7 novembre que : « L’espérance de vie a diminué de 0,7 an en moyenne dans les pays de l’OCDE entre 2019 et 2021. Si les données provisoires pour 2022 laissent entrevoir une amélioration dans certains pays, l’espérance de vie reste inférieure à son niveau d’avant la pandémie dans 28 pays (sur 38) »
Les chiffres alertent les économistes !
80,3 ans, c’est l’espérance de vie moyenne dans les pays membres de l’OCDE. Les chiffres varient, cependant, d’un pays à l’autre comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous :
Pays de l’OCDE | Espérance de vie moyenne |
Japon | 84,5 ans |
Suisse | 83,9 ans |
France | 82,4 ans |
Allemagne | 80,8 ans |
Corée du Sud | 83,6 ans |
Lettonie | 73,1 ans |
Lituanie | 74.2 ans |
Hongrie | 74,3 ans |
Selon les auteurs du rapport affirme qu’au cours de la dernière décennie, l’espérance de vie a connu une nette amélioration dans la plupart des pays, la donne a subitement changé. En effet, le « nombre de ces gains a été réduit à néant pendant la pandémie ».
Un détail que confirme Francesca Colombo : « la pandémie a creusé les inégalités. Ceux qui étaient désavantagés le sont devenus encore plus. Il y a eu de nombreux retards de diagnostic, de temps d’attente dans la prise en charge des patients ». Elle parle également de certains facteurs comme les AVC, les maladies cardiaques et les conséquences néfastes de la consommation « d’opiacés aux États-Unis ou au Canada ».