L’inflation fait réellement des ravages en Europe. Heureusement, la France fait partie des meilleurs élèves à ce sujet, car elle est loin des 10,9 % moyens enregistrés sur l’ensemble du Vieux continent.
Néanmoins, les citoyens de l’Hexagone ressentent quand même les effets de la montée générale des prix sur leur portefeuille et leur pouvoir d’achat. Ainsi, l’économie doit s’adapter et le SMIC connaît alors des revalorisations. Une prochaine hausse est notamment prévue pour 2023. Le point sur les changements à prévoir.
Une hausse traditionnelle de début d’année
À chaque début d’année, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) devrait normalement subir une légère augmentation. Cela intervient généralement au début du mois de janvier et ce sera encore le cas pour 2023. Il s’agit d’une hausse mécanique déjà officialisée par le gouvernement.
Les travailleurs pourront alors espérer 1353,07 € net par mois, soit une différence de 1,81 % (30 € environ) par rapport au montant précédent. Le Smic brut sera donc fixé à 1709,28 € ou, en rémunération horaire, à 11,27 €. Une première dans l’histoire, car la barre des 1700 € est dépassée. Un mode de calcul spécial se basant sur l’inflation permet d’obtenir ce niveau de revalorisation.
Un #SMIC net de 1353 €/mois. Je mets au défi les députés Renaissance de vivre avec une telle somme. La smicardisation révèle la désindustrialisation massive. Plus les salaires sont bas et plus les consommateurs ont du mal à acheter des produits made in France. Cercle vicieux. pic.twitter.com/DSpQEE70Pi
— Europhobe (@Europhobe) December 16, 2022
Pas de coup de pouce de la part de l’État
Cette augmentation peut donc être qualifiée de naturelle. Néanmoins, l’État peut décider d’y apporter son appui pour que la hausse soit conséquente. Une mesure qui n’a pas été prise pour cette fois, comme pour 2022, suivant les recommandations d’experts qui sont justement consultés à cet effet.
L’inflation reste le principal facteur à avoir fait effet. Malheureusement, cette hausse ne devrait pas trop être ressentie par les ménages au vu des pertes enregistrées par leur pouvoir d’achat. Cependant, une augmentation trop forte serait un véritable problème pour les travailleurs les plus précaires. C’est pour cette raison que les économistes préconisent une non-intervention de l’État.
Différentes revalorisations réparties tout au long de l’année
L’année 2022 en est le parfait exemple. L’inflation croissante qui y a été enregistrée conduit inexorablement vers des revalorisations régulières du Smic, au mois de mai, mais aussi au mois d’août, en plus de celle du mois de janvier.
Le topo devrait être le même en ce qui concerne l’année 2023. Il s’agit là toujours de hausse automatique sans booste de l’État, dont le calendrier n’est encore pas clair. Une chose est sûre, des hausses interviendront obligatoirement au rythme où les prix continuent à monter.