Le cumul emploi-retraite découle de la dernière réforme des retraites de 2023. Son principe s’avère être assez simple à appréhender. Bien sûr, ce dispositif s’accompagne de réels avantages moyennant quelques inconvénients. Mise au point !
Zoom sur les tenants et les aboutissants du cumul emploi-retraite ?
La loi du 14 avril 2023 a créé un nouveau dispositif appelé « cumul emploi-retraite ». Comme son nom l’indique, celui-ci permet d’obtenir des nouveaux droits à la retraite en reprenant une activité professionnelle. En principe, toute personne éligible génère un revenu complémentaire en plus de sa pension de retraite.
Le principal avantage du cumul emploi-retraite réside donc dans cette possibilité de toucher des ressources complémentaires après la retraite. De quoi augmenter sa pension de retraite. Cerise sur le gâteau, de nouveaux droits à la retraite découlent de ce dispositif. Les personnes éligibles peuvent ainsi maintenir leur niveau de vie.
Notons que ce cumul emploi-retraite peut être intégral ou bien plafonné. La meilleure stratégie consiste à partir à la retraite au taux maximum. Il devient ainsi possible de reprendre une activité pour obtenir d’autres droits à la retraite. Le total de vos retraites et de vos revenus complémentaires doit rester inférieur à la moyenne mensuelle de vos revenus d’activité des trois derniers mois civils. Sinon, celui-ci ne doit pas dépasser 1,6 fois le Smic.
Bien que les avantages du cumul emploi-retraite soient réels, il y a quelques points négatifs à prendre en compte. Citons notamment l’obligation de payer des cotisations à fonds perdus sur vos revenus d’activité. En raison, ce dispositif n’ouvre pas droits à des droits supplémentaires à la retraite. Même si vous êtes éligible, les cotisations correspondantes ne seront pas minorées.
Petit rappel sur les conditions d’éligibilité du cumul emploi-retraite
A l’évidence, ce dispositif s’adresse exclusivement aux retraités souhaitant poursuivre leur carrière professionnelle. Pour en bénéficier, d’autres conditions sont à remplir. De fait, celles-ci dépendent de différents paramètres comme la date de départ à la retraite. Les règles applicables ne sont pas les mêmes pour ceux ayant été admis à la retraite avant le 1er septembre 2023 et ceux ayant été admis à compter du 1er septembre 2023. Le fait d’avoir bénéficié ou non d’une pension de retraite de l’Assurance retraite à taux plein peut changer la donne.
Le cas échéant, la personne concernée peut poursuivre une activité professionnelle dès son admission à la retraite ou à tout moment. Celle-ci doit avoir obtenu une pension de retraite de base de l’Assurance retraite à taux plein. Pour ce faire, deux options sont possibles :
- Partir à la retraite entre l’âge légal de départ à la retraite (entre 62 à 64 ans) et 67 ans, à condition d’obtenir un nombre suffisant de trimestres d’assurance retraite.
- Partir à la retraite à 67 ans, peu importe le nombre de trimestres d’assurance retraite comptabilisé.
Bien entendu, il y a quelques démarches à effectuer comme la déclaration de votre situation (par écrit) auprès de votre Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail).