La réforme de la retraite continue de faire polémique, plus particulièrement chez les séniors. En effet, il y a de plus en plus d’entreprises qui adoptent la préretraite. Toutefois, les bénéficiaires se demandent si cette mesure est vraiment rentable.
Qu’est-ce que la préretraite ?
Il s’agit d’un dispositif mis en place dans les sociétés qui définit la cessation d’activité pour un sénior avant la retraite, celui-ci ne passe pas par la phase de chômage. Ce dernier continue donc à percevoir un revenu de remplacement qui représente une partie de son salaire. Le paiement est assuré soit par son employeur soit par une entité tierce.
Toutefois, aucune subvention publique n’est versée aux préretraités. Par ailleurs, c’est l’entreprise qui définit toutes les conditions liées à ce régime, notamment les critères d’éligibilité à ce dispositif, la durée d’application, les montants, etc.
En réalité, la préretraite se divise en deux catégories bien distinctes à savoir la préretraite avec rupture de contrat de travail et sans rupture. Dans le premier cas, les séniors sont exclus des effectifs de la société, cependant cette formule est très peu utilisée puisqu’elle est soumise à la taxe Fillon qui s’élève à 50 % du montant.
Il s’agit du dernier recours des entreprises dans des cas extrêmes comme la fermeture par exemple. Tandis que dans le second, les travailleurs sont encore décomptés parmi les effectifs jusqu’à la liquidation de leur retraite auprès des régimes obligatoires.
Ce dispositif ouvre également l’accès à d’autres avantages, notamment :
- Les allocations spéciales du FNE
- Les avantages pour les agents qui bénéficient de préretraite d’entreprise dans le cadre de dispositions conventionnelles ou règlementaires.
- Les allocations pour les travailleurs dont l’emploi à temps plein se transforme en temps partiel
- Les avantages de préretraites particuliers
- Les allocations de cessation anticipée d’activité.
La préretraite, une aubaine pour les séniors
Si ce dispositif est très prisé des séniors, c’est parce qu’il est très attractif financièrement. En effet, la rente peut atteindre 70 % du montant du dernier salaire brut. De plus, le travailleur perçoit ce versement jusqu’à ce qu’il puisse obtenir sa retraite à taux plein. Il faut savoir que l’âge minimal pour bénéficier de ce dispositif est d’environ 58 à 59 ans, tandis que le portage maximum est d’une durée de près de 3 ans.
Dans le cas où le contrat de travail est seulement suspendu, la rente qui est versée est soumise aux cotisations sociales. C’est-à-dire que même en étant en arrêt de travail, les préretraités continuent à bénéficier des avantages sociaux comme la prévoyance ou la complémentaire santé.
Ce n’est pas tout, car ils accumulent également des droits, notamment les trimestres ainsi que les points de l’Agirc-Arrco qui sont destinés pour la retraite. Compte tenu de tous ces avantages suscités, il est possible d’affirmer que ce dispositif est bénéfique pour la future pension puisque son montant est le même, comme si le sénior a continué à travailler jusqu’à la retraite.