Le secteur des Ehpad est de nouveau frappé par la tourmente. L’ampleur des dysfonctionnements qui touchent ces établissements a récemment été révélé. Les familles des résidents sont aujourd’hui confrontées à de nouvelles mesures controversées.
Dans ce climat de méfiance croissante, les critiques s’intensifient, mettant en lumière une gestion du secteur des maisons de retraite qui semble à bout de souffle.
Un système des Ehpad en crise profonde
Le système des Ehpad est actuellement à bout de souffle. Plusieurs crises successives, dont le scandale Orpea, ont révélé les carences structurelles de ces établissements. Les effets de l’inflation post-Covid, couplés à des modèles de gestion obsolètes, aggravent une situation déjà alarmante.
L’urgence de reconstruire le modèle des maisons de retraite est souligné. Parmi les propositions phares, on retrouve la création d’une nouvelle journée de solidarité, inspirée de celle mise en place après la canicule de 2003.
Cependant, ces recommandations divisent l’opinion publique et, surtout, les familles des résidents, déjà éprouvées par des années de scandales et de mauvaises pratiques. Cette initiative est perçue par beaucoup comme une tentative de réponse à une situation désespérée, mais elle soulève de vives préoccupations.
Une nouvelle journée de solidarité controversée
La proposition d’une nouvelle journée de solidarité suscite de vives réactions. Concrètement, il s’agirait d’une journée travaillée mais non rémunérée pour les salariés, à l’image de la mesure adoptée en 2004 après la canicule meurtrière de 2003.
Cette journée serait dédiée à la contribution solidarité autonomie (CSA), permettant de collecter environ 2,4 milliards d’euros supplémentaires destinés au financement des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées.
Toutefois, cette initiative ne passe pas sans heurts. La suppression potentielle d’un jour férié pour instaurer cette journée provoque une levée de boucliers chez les salariés, qui craignent de voir une nouvelle charge peser sur eux, alors que d’autres formes de revenus ne sont pas mises à contribution.
La colère des familles et la méfiance croissante
Face à ces annonces, la colère des familles s’intensifie. Déjà fragilisées par les révélations sur les maltraitances dans certains établissements et les dérives du groupe Orpea, elles voient cette nouvelle mesure comme une forme d’abandon supplémentaire.
Pour de nombreuses familles, la gestion des Ehpad est aujourd’hui marquée par l’injustice et le manque de transparence. Les critiques se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux, où certains dénoncent une régression sociale.
Une internaute questionne, par exemple, l’égalité des salariés : « Du lundi de Pentecôte, on est arrivé à un jour quelconque donc personne ne sait ce qui est ouvert ou pas, et entre ceux qui font 2 minutes de plus par jour, et ceux qui vont vraiment travailler un jour férié, où est l’égalité ? ».
Cette citation illustre parfaitement le sentiment général d’injustice qui gagne les familles et les salariés, déjà en proie à de nombreuses difficultés. Ce climat de tension alimente un sentiment de défiance croissant à l’égard du gouvernement et des gestionnaires d’Ehpad.