En fin de carrière, vous pouvez opter pour la retraite progressive. Attention ! Certains métiers ne figurent pas dans la liste.
Petit rappel sur le fonctionnement et les conditions de la retraite progressive
Le principe de la retraite progressive s’avère simple à appréhender. Comme son nom l’indique, ce dispositif permet de travailler à temps partiel en fin de carrière. En parallèle, l’intéressé continue de percevoir une partie de sa pension de retraite de base et complémentaires. Mais la cotisation correspondante se poursuit sur cette période.
Après avoir quitté définitivement la vie active, la pension de retraite sera recalculée en fonction de cette période d’activité à temps partiel. Mais avant cela, il est possible de surcotiser. En d’autres mots, la personne peut cotiser à la retraite sur la base d’un salaire à temps complet.
Pour bénéficier d’une retraite progressive, il faut en faire la demande deux ans avant l’âge minimum légal de départ à la retraite (de 60 à 62 ans selon la date de naissance de l’intéressé). Mais d’autres conditions doivent être remplies.
Premièrement, vous devez justifier d’une durée d’assurance et de périodes reconnues équivalentes fixée à 150 trimestres auprès d’une ou plusieurs caisses de retraite de base.
Deuxièmement, vous devez exercer une activité (salariée ou non salariée) à temps partiel représentant 40% à 80% d’un temps plein. Il peut également s’agir d’une activité exercée à temps réduit par rapport à la durée légale ou conventionnelle de travail (exprimée en jours ou en demi-journées).
Voici les métiers incompatibles avec la retraite progressive
Bien entendu, tous les métiers ne sont pas forcément compatibles avec la retraite progressive. En vertu du Code de la Sécurité sociale, il s’agit des :
- Administrateurs des groupements mutualistes touchant une indemnité de fonction.
- Bénéficiaires d’un appui à la création ou à la reprise d’une activité économique.
- Particuliers qui font appel, pour leur usage personnel, à d’autres particuliers pour effectuer de manière ponctuelle un service de conseil ou de formation moyennant une rémunération.
Notons que ces quelques exemples de métiers ont été listés par un décret paru le 7 juillet dernier.
Parmi les personnes exclues, citons également les assurés en préretraite. En raison, ceux-ci ne pourront pas toucher une partie de leur pension de retraite en reprenant une activité à temps partiel.
D’après un rapport rédigé dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, cela permet d’« éviter que l’assurance vieillesse ne finance une partie des congés de fin de carrière mis en place par les entreprises, du fait de l’utilisation de la retraite progressive ».
En remplissant les conditions, vous pouvez réduire votre activité professionnelle en fin de carrière à l’approche de votre départ. L’Assurance retraite précise sur son site que « la part de retraite versée dépend de votre temps de travail. Par exemple, un temps partiel de 65% donne droit à 35% de retraite »