Beaucoup d’autoentrepreneurs ont découvert avec surprise qu’ils ne cotisaient plus pour leur retraite complémentaire depuis leur transition en régime général, qui date de 2018. Mais rien n’est perdu !
Suite à une forte demande de la Fédération Nationale des Autoentrepreneurs (FNAE), la cause a enfin été entendue. Effectivement, cette anomalie va être corrigée dès ce 1er juillet 2024. Voici les détails !
Les nouvelles mises à jour attendues
Depuis 2018, les autoentrepreneurs cotisent 22 % de leur chiffre annuel dans certaines prestations comme la maladie, l’invalidité, le décès et la retraite de base. Toutefois, ils sont encore au nombre de 600 000 à se retrouver dans l’incapacité de financer leur retraite complémentaire.
Pour y remédier, un projet de décret devrait être mis en œuvre pour permettre une augmentation progressive des taux de cotisation pour les autoentrepreneurs. Si en 2026, le taux envisagé est de 26,1 %, il commencera d’abord à 23,1 % le 1er juillet 2024. Une seconde augmentation est attendue pour le 1er janvier 2025, qui placerait le taux à 24,6 %.
À savoir que cette mesure touche également les 200 000 autoentrepreneurs affiliés à la Cipav (architecte, experts en automobile, ostéopathe, psychologue diététicien, moniteur de ski…) qui avaient déjà cotisé partiellement à leur retraite complémentaire.
À quel montant les autoentrepreneurs doivent-ils s’attendre ?
Les estimations de la FNAE démontrent qu’à plus de 26 % de cotisation, un autoentrepreneur devrait toucher en moyenne 75 € par mois de retraite complémentaire. Le tout, en échange d’une cotisation supplémentaire de 500 € par an. Rien de précis toutefois, car le calcul exact dépend du chiffre d’affaires du concerné, de la durée de sa cotisation et de son âge de départ à la retraite.
Bien que la mesure implique plus de cotisations, elle a pour objectif de fournir une meilleure protection sociale aux entrepreneurs. Raison pour laquelle la FNAE continue à demander des ajustements supplémentaires pour clarifier au mieux cette réforme.
Encore quelques questions en suspens
Première question posée la majorité, est-ce que le nombre de points de retraite complémentaire va également augmenter ? Grégoire Leclercq, président de la FNAE effleure le sujet et affirme ne pas encore eu de réponse de la direction de la Sécurité sociale.
D’autres avancent également l’interrogation de la possibilité de récupérer les cotisations perdues depuis 2018. Sans réponse certaine, la FNAE encourage les libéraux à prévoir le rachat de leurs points de retraite complémentaire pour améliorer le montant de leur future retraite.